Rakiya Omaar, activiste des Droits de l'homme ou agent du FPR?Rakiya Omaar, de l'organisation "African Rights" se présente comme activiste des Droits de l'Homme.Sa neutralité a été mise en cause depuis longtemps. Des documents existent comme quoi elle est payée par le Rwanda pour produire des rapports conformes aux thèses du régime de Paul Kagame.
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Rakiya Omaar est Directrice d'African Rights, une ONG basée à Londres et qui se dit "défendre" les Droits de l'Homme. Rakiya Omaar a été surtout très active dans le dossier rwandais. Après la prise de pouvoir du FPR en juillet 1994, son ONG a produit un rapport intitulé Rwanda: Death, Despair, Defiance dont l’objectivité laisse à désirer. Critiquant ce rapport, le Professeur Filip Reyntjens souligne que les analyses politiques et historiques faites par African Rights « font preuve d’un parti pris pro-FPR flagrant, qui est incompatible avec la mission et la déontologie de toute association sérieuse de promotion des droits de la personne » (F. Reyntjens, Trois jours qui ont fait basculer l’histoire, L’Harmattan 1995, p.62). En septembre 1998, African Rights a sorti un autre rapport intitulé Rwanda : The insurgency in the northwest dans lequel Amnesty International est mis en cause. Dans sa « déclaration publique » de mars 1999, Amnesty International trouve que African Rights sert de relais au discours des autorités de Kigali et précise : « Les critiques d’African Rights font écho à plus d’un titre à celles formulées par le gouvernement rwandais et par ses alliés ». Au sujet de ce second rapport, le Professeur Reyntjens a fait encore remarquer : « Si la recherche menée par African Rights au sujet de ALIR paraît sérieuse dans l’ensemble, il faut déplorer qu’ailleurs dans ce rapport, African Rights fait preuve, une fois de plus, d’un net parti pris en faveur du FPR notamment là où l’organisation tente de minimiser ou d’excuser les crimes commis par l’APR à l’encontre des populations civiles dans le Nord-Ouest ». (F. Reyntjens, La guerre des Grands Lacs. Alliances mouvantes et conflits extraterritoriaux, L’Harmattan 1999, p. 135). En 2002, Jean Baptiste Mberabahizi, un ancien du FPR, a confirmé la compromission de Rakiya Omar, avec certains membres du FPR. Mberabahizi témoigne que déjà en juin 1994, donc avant la prise de pouvoir par le FPR, cette dame était à Byumba, en compagnie des officiers de l’armée du FPR. A la victoire, elle est entrée dans Kigali avec le FPR. « Elle était alors liée au Major Richard Masozera, le médecin personnel du Général Kagame » et puis aux hauts dirigeants des renseignements extérieurs de l’APR. Pour Mberabahizi, cette dame est « trop proche des services de renseignements du gouvernement rwandais pour accorder un quelconque crédit à ses révélations sur le génocide ». Quant au Centre de Lutte contre l’Impunité et l’Injustice au Rwanda (CLIIR) de Joseph Matata, il pointe du doigt Rakiya Omaar comme faisant partie du réseau international de délation mis sur pied par le FPR. Cette multiple mise en cause de Rakiya Omaar est fondée car aujourd’hui il apparaît clairement que sous la casquette de "défenseur des droits de l’homme", Rakiya Omaar travaille pour le compte du FPR. Elle se fait payer pour produire des documents conformes aux thèses du régime que le FPR brandit dans l’opinion internationale. La lettre produite ici montre [voir également les lettres en attaché en PDF] à suffisance que pour le document sur Murambi, elle a empoché plus de 100.000 dollars. Ce rapport sera sans doute explosif quand on sait que le 7 avril 2007, le Président Kagame a prononcé, sur ce site, un discours tout aussi incendiaire dans lequel il accuse les militaires français de l’Opération Turquoise d’avoir participé au génocide des Tutsi. La neutralité de Rakiya Omaar d’African Rights est donc
mise à mal et d’autres documents existent montrant sa compromission avec le
FPR en vue d’accabler des Hutu en exil. C’est dans
ce cadre de la propagande en faveur de Kagame et sa clique qu’en décembre
2008, Rakiya Omaar a pris la casquette de Consultante de la Commission
Rwandaise des Démobilisation et de Réintégration et a ''produit'' un
document de 320 pages sur les groupes armées FDRL et RUD et
leurs "embranchements" à l'étranger. Il s’agit d’un fourre-tout. Rakiya
Omaar y fait feu de tout bois. [voir le rapport ci après en attaché en
PDF]. Gaspard Musabyimana |